Sur le colloque de Sciences-Po Paris traitant de "l'état de droit en Russie" (11 avril 2011)
Chers Amis,
Lors du colloque de lundi 11 avril 2011, organisé amphithéâtre Emile Boutmy, par les étudiants de l’association franco-russe de Sciences Po Paris, sur "l’état de droit en Russie" : nous avons été invités, puis bien accueillis par l’organisatrice "j’espère que vous répondrez à nos interrogations" mais très vite, Il ne nous échappe pas que les entrées sont étroitement surveillées, pas d’accès sans invitation, et que la parole n’est jamais accordée à la salle, celle-ci à plusieurs reprises tente de s’exprimer, ce sera sans succès en dépit de ses cris !
André Glucksmann, présente les conclusions du colloque et dénonce un pays brutal qui ne respecte pas les Droits de l'Homme, pour preuves : l’attaque de l’école de Beslan par l’armée russe avec des lance-flammes et l’invasion de la Géorgie en 2008 !
Nous protestons, nous n’obtenons pas la parole, et pourtant, nous avons une expertise de l’Ossétie.
*** Beslan : nous avons enquêté en 2008 avec des journalistes de l’AFP, les enfants et les adultes survivants que nous avons interrogés, donnent le nom de "bandits" aux barbus qui les ont torturés pendant 3 jours. Ils situent la bombe qui a explosé près du panneau de basket, au fond à gauche du gymnase. La seule interrogation : comment et pourquoi a-t-elle explosé à 13 heures ?
*** Ossétie du Sud : deux journalistes de France3, effectuait un reportage sur les enfants à Beslan, lorsque nous avons appris le 8 aout 2008, l’invasion de l’Ossétie du sud par les géorgiens et leur bombardement de Tshinkivali. A notre demande, Les 2 journalistes : Sylvain Lequesne et son cameraman Jean-Jacques Buty, sont allés sur place le 9 aout 2008, recueillir les témoignages de la population ossète sinistrée, traitant leurs agresseurs géorgiens de "fascistes", leur reportage transmis au journal télévisé de France3 le soir même. Son DVD est à disposition.
Il faut attendre la clôture du colloque pour enfin nous approcher André Glucksmann : "faites attention : vous vous décrédibilisé, et nous faites beaucoup de peine, avec d’énormes contre-vérités : à Beslan et Tshinkivali la Russie est la victime d’agressions elle ne fait que se défendre, et c’est reconnu actuellement par toutes les diplomaties".
André Glucksmann se retourne vers sa voisine et nous présente Natalie Nougayrede, journaliste du journal Le Monde : « voici la source de mon information, elle était présente à Beslan. Elle a vu l'emploi de lance-flammes ».
« Oui, à Beslan, j’ai vu l’emploi de lance-flammes sur l'école par l’armée russe ».
Nous l’interrogeons : "à quelle heure ?". Pas de réponse… Nous lui rappelons qu’un assaut organisé et planifié ne dure pas 4 heures comme à Beslan. Lorsqu’à 13 heures les bombes des terroristes explosent, des enfants projetés à l’extérieur, s’enfuient (photos du magazine Paris Match d’une petite fille qui cherche à rentrer à nouveau dans l’école pour retrouver sa famille). Tandis que les policiers, surpris, sans prendre le temps de mettre leurs gilets pare-balle, se précipitent au secours des enfants, fendent la foule des familles (il n’y avait pas d’intervention programmée, donc pas de périmètre de sécurité).
Les terroristes islamistes étaient une trentaine, ingouches et tchétchènes. Pour les mettre hors de combat dans des divers bâtiments du groupe scolaire proche du gymnase, il faudra plusieurs heures et c'est là seulement que des moyens lourds ont été mis en œuvre pour éliminer les derniers terroristes. Un seul terroriste survivra, il échappe à son lynchage par les familles des enfants de Beslan, jugé il est condamné à la prison à perpétuité (en Russie un moratoire évite la peine de mort).
Lors des prises d’otages, Les protocoles d’assaut des forces spéciales anti-terroristes sont toujours d'une exécution rapide. En France le GIGN est intervenu à l'aéroport de Marseille en moins de 20 minutes….comme les israéliens à Entebbe et les groupes Alpha et Vimpel à la Doubrovka de Moscou.
Il ne faut pas effacer les 3 jours de tortures des enfants : dès le 1er septembre 2004, les terroristes islamistes ont assassiné des parents et des enfants et disposé des bombes dans le gymnase où leurs 1127 otages étaient entassés. Pendant 3 jours les enfants ont été torturés, obligés de survivre devant le sang de leurs parents assassinés, privés de boissons en dépit d’une forte chaleur estivale, les enfants humectent leurs bouches avec leurs urines !
Le 3 septembre, les terroristes tirent sur les enfants qui s’enfuient, ici photo de Georgi Illil, une balle des terroristes reçue dans le dos, sa photo a fait le tour du monde, il est désormais parrainé par notre vice-présidente Victoria Faddeeff.
Comme les américains à la Nouvelle-Orléans pour l’ouragan Katrina, à Beslan les russes ont été dépassés par les dimensions exceptionnelles de leur drame.
Les responsables ossètes avaient leurs enfants dans l'école et redoutaient une intervention. Les explosions ont surpris les autorités et il n’y a pas eu d'assaut organisé.
André Glucksmann : "l’état de droit n’existe pas en Russie, rappelez-vous l’agression de la Russie sur la Géorgie".
*** encore une contre-vérité reconnue par la diplomatie internationale : La capitale Tshinkivali a été gravement bombardée par les géorgiens lors de leur invasion d’Ossétie du sud le 8 aout 2008. Nous avons le DVD témoignage des journalistes de France3 en reportage en Ossétie, présents à notre demande le 9 aout 2008 à Tshinkivali, au milieu des ruines, après les bombardements de la population civile par les géorgiens.
Pourquoi accuser les victimes ? Pour tenter d’innocenter les coupables ? Pourquoi oublier la responsabilité première des terroristes islamistes et leurs 3 jours de tortures et d'assassinats d’enfants, qui précédent les explosions du 3 septembre 2004.
André Glucksmann, respectons la mémoire des enfants, innocentes victimes des terroristes islamistes à Beslan.
Henri-Paul FALAVIGNA
Président de l'association humanitaire "Solidarité Enfants de Beslan"