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La région accueille seize jeunes rescapés de la tuerie de Beslan

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Comme l'an dernier, la colonie de vacances de la RATP accueille un groupe d'enfants blessés lors de la prise d'otage de leur école en Ossétie du Nord en 2004.

Faute de lire le français, c'est la jeune femme russe qui les accompagne qui a traduit les consignes de sécurité de Montciel aventure. Pour les seize enfants venus de Beslan, en Ossétie du Nord (une république de la Fédération de Russie), les vacances ont un goût d'ailleurs. Ils sont là pour dix jours dans une colonie de vacances de la RATP à Ruffey-sur-Seille.

Au programme pour les neuf filles et sept garçons arrivés de Paris jeudi : de l'accrobranche hier, mais aussi de l'équitation, une sortie à l'aquaparc. Et aussi des parties de foot avec les autres enfants, français, de la colo, des matches de badminton... La barrière de la langue n'empêche pas les échanges. « Ils sont là pour s'amuser avant tout, », insiste Christian Maton, ingénieur à la RATP et vice-président de l'association « Enfant de Beslan » à l'initiative du séjour des enfants. L'année dernière déjà, le château de Ruffey avait accueilli une dizaine de jeunes rescapés de la tuerie du 1er septembre 2004. Ce jour-là, une prise d'otage dans l'école de Beslan s'était terminée dans un bain de sang après l'assaut des troupes russes contre les hommes armés réclamant le retrait des troupes de Tchétchénie. Parmi les 1.000 otages, 335 avaient été tués dont 186 enfants. Les rescapés ont été parfois gravement blessés. Et le traumatisme n'est pas que physique.

Bien qu'ils n'en parlent pas, les jeunes accueillis en France depuis hier, ont vécu des heures dramatiques. Cela mérite bien quelques jours de détente.

Et à les voir glisser le long des câbles tendus entre les arbres à Montciel, la bonne humeur est de mise. Ils s'interpellent d'une plate-forme à une autre, encouragent les moins téméraires à se lancer sur les échelles. Comme Atzamaz, 12 ans, qui ne boude pas son plaisir, même s'il a un peu de mal à comprendre les directives du moniteur.

« C'est chouette, s'exclame le jeune garçon. C'est la première fois que je fais de l'accrobranche ! Et la première fois que je viens en France. »« Je ne pensais pas qu'elle était aussi grande » dit le petit brun en ouvrant de grands yeux. Dans le Jura, il a commencé à goûter aux fromages. « Pas encore le comté, mais le camembert. C'était bizarre... » confie-t-il avec une grimace. Jeudi en sortant de l'aéroport à Paris, il a aperçu la tour Eiffel.

Dans le groupe, ils viennent tous pour la première fois à Ruffey, sauf Georgy. « Nous avons demandé au maire de Beslan, l'autorisation de l'emmener à nouveau. » explique Christian Maton. Sa photo, en couverture d'un hebdomadaire français avait été à l'origine de la création de l'association. Depuis, en plus de chercher de fonds pour faire venir les enfants en France, il cherche maintenant des parrains qui correspondront avec les jeunes.

Le 1er septembre, à Paris, les enfants participeront à un rassemblement en souvenir sur l'Esplanade du Trocadéro.

Ils rencontreront aussi l'ambassadeur de Russie. Ensuite ils rentreront chez eux, pour raconter à ceux qui sont restés - les plus gravement blessés lors de l'attaque - leurs vacances dans un château du Jura.

Source : LE PROGRES DE LYON

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