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  • Monument en mémoire des forces de sécurité qui trouvèrent la mort en allant secourir les enfants sans leur gilet pare-balles

    beslan.png
    Photos de Victoria FADDEEFF

    (tous droits réservés)

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  • Dossier 2009-2010

  • Trocadéro 2009 : Discours de M. François Zimeray, ambassadeur pour les Droits de l'Homme

    zimeray2.jpg« Monsieur l'ambassadeur,

    Monsieur le président,

    Mesdames et messieurs,


    Il n'y a pas de mots assez forts pour dire ce que seuls ces enfants, qui sont derrière moi maintenant, pourront raconter un jour.

    Vous avez raison monsieur l'ambassadeur de souligner la force des symboles.

    Le symbole des dates : nous sommes ici aussi à la veille d'une rentrée scolaire, et c'est l'insouciance, et c'est l'oubli...

    Et le symbole des lieux : vous avez choisi, mesdames et messieurs, de faire cette célébration au lieu même où il y a 60 ans fut célébré le soixantième anniversaire de la Déclaration des Droits de l'Homme. Et ce parvis où nous sommes réunis porte le nom de Parvis des Droits de l'Homme. Et je voudrais tout simplement vous dire ce message qui est celui de notre expérience. Je dis message et je ne dis pas leçon car la France, vous le savez, est souvent vue comme le pays des Droits de l'Homme.

    Moi, je ne dis pas que la France c'est le pays des Droits de l'Homme... La France et les Droits de l'Homme, c'est un vieux couple et comme dans tous les couples, il y a des hauts et de bas et dans notre vieille alliance avec les Droits de l'Homme, nous avons tiré quelques messages... Et celui-ci, essentiel ; c'est qu'aucune cause ne justifie que l'on porte atteinte à des innocents et qu'il n'y a pas d'atteinte plus lâche, plus flagrante aux droits fondamentaux que le terrorisme qui s'exerce contre des civils... Que ces atteintes, que ce terrorisme, que ces violations des Droits de l'Homme sont aussi condamnables, d'où qu'elles viennent et quelle que soit la cause qu'elles prétendent défendre ; ces méthodes les déshonorent. Je crois que ceci doit être affirmé avec force.

    Comment faire face au terrorisme ? Difficile, c'est un défi difficile auquel on ne peut prétendre apporter de solutions simples. Nous avons aussi été confrontés au terrorisme, dans les rues de Paris, il n'y a pas si longtemps... Nous sommes toujours sensibles à cette menace. Saurons-nous nous-mêmes y faire face ? C'est un défi qui est jeté à toutes les démocraties. Je crois que face à l'horreur, au désir de vengeance, qui est profondément humain, la seule réponse valable, susceptible d'apporter l'apaisement ; c'est le droit. C'est une réponse qui s'exerce dans le respect du droit et en aucun dans le cycle de la violence qui appelle la violence...

    Nous sommes ici avec des enfants qui ont connu le pire. Je voudrais leur adresser très chaleureusement et très simplement le salut de Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et encore une fois remercier ceux qui sont à l'initiative de cette association. Je crois que c'est très bien de penser aux personnes et pas seulement aux concepts, aux mots quand on dit "terrorisme", quand on dit "victimes". Ce sont des mots, ce sont des abstractions, ce sont des concepts. Et là, grâce à cette initiative, spontanée, généreuse, désintéressée, et bien on n'a pas des mots, des concepts ; on a des filles, des garçons, des vies, des regards, tous différents et des gens qui ont vécu des choses absolument terribles. Alors j'espère de tout cœur et tout simplement que ce séjour en France, la chaleur de leur famille d'accueil et des parrainages futurs contribueront tout simplement à apaiser leurs souffrances et les aideront à se reconstruire.

    Je vous remercie. »

  • Trocadéro 2009 : Extrait du discours de son Excellence Alexandre Orlov

    Intervention de son Excellence Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, lors de la commémoration du cinquième anniversaire de l'attentat terroriste de Beslan, organisée par l'association Solidarité Enfants de Beslan, sur le parvis des Droits de l'Homme, à Paris, le 1er septembre 2009.

    orlov.JPG« Tout d'abord, je veux remercier tous ceux qui sont venus ici, au Trocadéro, sur le parvis des Droits de l'Homme à Paris, commémorer l'anniversaire de l'attentat terroriste de Beslan, cet acte horrible, le plus odieux qui se soit passé sur le territoire de la Russie : 186 enfants parmi les 335 victimes.

    Dimitri de Kochko a très bien rappelé cet acte odieux, vraiment, pendant que je l'écoutais, je revoyais passer devant mes yeux, les images transmises par les médias : ces enfants venus à l'école dans la joie pour la rentrée des classes, et ils ont rencontré la mort ! 186 enfants parmi les 335 victimes !

    Il y a 3 ans, lorsque j'étais ambassadeur de Russie auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg, j'ai eu l'honneur et le privilège de rencontrer des mères des enfants de Beslan. Elles étaient parmi les otages, elles ont perdu leurs enfants, je peux vous dire que lorsque j'ai écouté leurs récits ; j'ai connu les plus grandes émotions de ma vie.

    Nous ne devons jamais oublier cela, et nous ne devons jamais permettre à des terroristes de recommencer à s'attaquer à des innocents, à des civils, à des enfants. Nous sommes là pour le souvenir et pour bâtir ensemble, un avenir dans lequel les actes de barbarie comme Beslan  ne soient plus possible.

    Je veux remercier l'association « Solidarité Enfants de Beslan » et son président Henri-Paul FALAVIGNA qui ont organisé et permit leur voyage, et la RATP qui les a accueilli pour leur séjour pour la deuxième année consécutive encore merci à tous.

    Je veux que le premier septembre, jour de la rentrée des classes dans mon pays, on ait toujours une pensée pour les enfants de Beslan ; c'est un rappel qui permettra de bâtir ensemble une enfance plus heureuse pour nos enfants. Merci à tous. »